Sept mots hébreux sont employés dans la Bible pour décrire le même terme que nous appelons la louange. Je te bénirai donc toute ma vie, J’élèverai (yadah) mes mains en ton nom. (Ps 63:4)
1- Yadah – de “Yad” (mains ouvertes) et “ah” (référence à Yaveh, c’est à dire Dieu). Littéralement, cela signifie la main de Dieu. Il est employé pour décrire l’action d’élever les mains avec joie.
Quel est selon vous le signe universel de la soumission ? Pour le savoir, imaginez que vous marchez sur la rue et que quelqu’un pointe une arme dans votre direction. Automatiquement, vous élevez les mains. Yadah, élever les mains avec joie, est aussi un mot pour décrire notre soumission totale. Nous ne sommes pas habitués à démontrer publiquement notre adoration par des gestes, à se courber, à s’agenouiller et à se prosterner devant Dieu. Le jour où l’envie vous prendra de le faire, invitez vos parents et amis pour qu’ils prennent des photos… J’ai déjà entendu l’histoire d’un pasteur qui se promenait dans les rangées pour élever les mains de ses brebis ! En fait, louer le Seigneur en élevant les mains est formidable en autant que le geste demeure authentique.
Louez (halal) l’Éternel ! Louez (halal) Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le (halal) dans l’étendue, où éclate sa puissance ! (Ps 150:1)
- Halal – signifie célébrer avec émotion, extravagance et délire. Il a donné naissance au mot alléluia.
La meilleure illustration pour décrire Halal est le sport. Imaginons que vous êtes un joueur dans une équipe professionnelle. Il reste 30 secondes au match décisif et le pointage est égal 2 à 2. Vous recevez une passe et dans un effort surhumain vous déjouez le gardien de but. Soudain, des milliers de personnes se mettent à célébrer (halal).
Dans la Bible, un exemple touchant de l’emploi de ce mot est dans 2 Chronicles 20. Des ennemis virent combattre le roi Josaphat et sa première réaction fut la peur (v.3). Dans un deuxième temps, nous le voyons chercher la face de Dieu en compagnie du peuple de Juda. Puis au verset 20, Josaphat décide d’envoyer les chanteurs et les musiciens devant l’armée pour louer et célébrer son amour. Si j’avais été là et que j’avais eu le choix entre une guitare comparativement à un arc et des flèches, j’aurais probablement choisi la deuxième option. Toutefois, comme le prophète Jachaziel l’avait annoncé, le combat appartient à l’Éternel. Ils n’ont pas eu besoin de combattre et Dieu leur a donné un immense butin, si bien qu’ils ne purent tout emporter. Au verset 26, nous voyons à nouveau le peuple louer et célébrer le Seigneur. Le mot employé est halal. Il est à noter que cette vallée a été nommée Beraca, ce qui signifie louange.
De plus dans 2 Chroniques 5:13-14, il est écrit : “Et lorsque ceux qui sonnaient des trompettes et ceux qui chantaient, s’unissant d’un même accord pour célébrer (halal) et pour louer (yadah) l’Éternel, firent retentir les trompettes, les cymbales et les autres instruments, et célébrèrent (halal) l’Éternel par ces paroles : Car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours ! En ce moment, la maison, la maison de l’Éternel fut remplie d’une nuée. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de Dieu.”
Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au milieu des louanges (tehillah) d’Israël. (Ps 22:3)
- Tehillah – signifie chanter avec alléluia.
Tehillah fait référence directement au coeur. On ne peut louer Dieu avec un coeur qui lui appartient seulement à moitié. Imaginons que vous êtes en voiture avec votre conjoint et qu’il arrive un accident. Votre conjoint est défiguré pour toujours ! Est-ce que cela changera votre attachement pour lui ou elle ? Bien sûr que non, car c’est ce qui est à l’intérieur qui compte. Au niveau de la louange, c’est la même chose. Nous chantons les louanges à Dieu, non pas parce que notre situation est glorieuse, mais parce qu’il en est digne.
Vous tous, peuples, battez des mains ! Poussez vers Dieu des cris de joie (shabach) ! (Ps 47:1)
- Shabach – c’est un hommage public fait de vive voix d’un serviteur à son maître.
Un bon texte pour décrire le mot shabach est dans Esdras 3:10-11 “Lorsque les ouvriers posèrent les fondements du temple de l’Éternel, on fit assister les sacrificateurs en costume, avec les trompettes, et les Lévites, fils d’Asaph, avec les cymbales, afin qu’ils célébrassent l’Éternel, d’après les ordonnances de David, roi d’Israël. Ils chantaient, célébrant et louant l’Éternel par ces paroles : car il est bon, car sa miséricorde pour Israël dure à toujours ! Et tout le peuple poussait de grands cris de joie en célébrant l’Éternel, parce qu’on posait les fondements de la maison de l’Éternel.”
Réveille-toi, mon âme ! réveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je réveillerai l’aurore. Je te louerai parmi les peuples, Seigneur! Je te chanterai (zamar) parmi les nations. (Ps 57:8-9)
- Zamar – il est la traduction littérale de louange, c’est à dire chanter avec des instruments d’accompagnement.
La perception du rôle des instruments au sein de l’église a varié énormément selon les époques. Certains se sont mêmes opposés à leur utilisation, notamment Jean Calvin qui les considérait au même titre que les rites de l’Ancien Testament. John Wesley, pour sa part, ne voyait pas d’objection à ce qu’il y ait des instruments dans l’église… …pourvu qu’ils ne soient ni vus, ni entendus ! Pourtant au ciel, il y a des instruments et pas seulement des voix car avant la chute du diable (Ez 28:13), Dieu avait mis à son service des tambourins et des flûtes.
Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces (towdah), et accomplis tes vœux envers le Très Haut. (Ps 50:14)
- Towdah – dérivé du mot Yadah, mais avec confession. Il décrit l’action d’élever les mains avec adoration et remerciements.
Vous vous présentez en court pour un meurtre que vous n’avez jamais commis. Votre avocat tente de vous défendre du mieux qu’il peut, mais il manque des détails importants de l’histoire. Vous êtes appelés à la barre des témoins. La couronne vous demande : avez vous tué cet homme ? Solennellement, vous levez la main droite en disant : je confesse (towdah) que je suis parfaitement innocent de ce crime… Towdah est une déclaration ouverte, libre et sans réserve. Un bel exemple de son utilisation est dans le psaume 100:4 “Entrez dans ses portes avec des louanges (towdah), dans ses parvis avec des cantiques (tehillah) !”
Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou (barak) devant l’Éternel, notre créateur ! (Ps 95:6)
- Barak – il est utilisé pour décrire l’attitude de soumission et de confiance, c’est à dire se prosterner avec adoration.
Barak nous décrit l’adoration à genoux comme un style de vie. Bien sûr, nous ne pouvons pas passer notre vie à genoux, mais néanmoins comme Daniel (Da 6:10), le faire régulièrement.